Que faire en cas de réactions anaphylactiques ?
L’anaphylaxie est la manifestation la plus sévère de l’allergie : elle correspond à une réaction généralisée, à risque de récidive. Près de 5% des allergiques sont concernés par ce type de réaction. Le choc anaphylactique est lui-même la forme la plus sévère de l’anaphylaxie. Potentiellement mortel, il constitue une urgence médicale absolue.
Quels sont les signes d’un choc anaphylactique ?
Le choc anaphylactique est une réaction allergique de type immédiat, c’est-à-dire que les signes surviennent dans les minutes ou l’heure qui suit le contact avec l’allergène, le plus souvent entre 5 et 20 minutes. D’autres signes allergiques peuvent l’accompagner ou le précéder.
Il est fondamental de connaître et de reconnaître les premiers signes de l’anaphylaxie pour intervenir aussitôt :
- Une urticaire ;
- Un œdème du visage, souvent localisé au niveau des lèvres ou des yeux ;
- Un œdème de Quincke ;
- Des signes digestifs : nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales ;
- Des fourmillements dans les membres ;
- Des difficultés respiratoires faisant penser à une crise d’asthme ;
- Une accélération du rythme cardiaque (tachycardie) ou à l’inverse une baisse du rythme cardiaque ;
- Un malaise associant pâleur, sueur, crise de panique et baisse de la tension artérielle.
Comment réagir en cas de choc anaphylactique ? La conduite à tenir
Connaître les premiers signes de l’anaphylaxie, en particulier chez un sujet allergique, permet d’adopter immédiatement la bonne conduite à tenir. Le choc anaphylactique est une urgence vitale, même si tous les signes ne sont pas présents. Dès que deux symptômes apparaissent simultanément, il faut immédiatement appeler les services de secours pour que le patient soit transporté vers les services d’urgence.
En attendant les secours, il est important d’effectuer les premiers gestes :
- Aider le patient à respirer, par exemple en déboutonnant sa chemise ou en le maintenant en position semi-assise ;
- Injecter une dose d’urgence d’adrénaline si le patient possède un stylo injecteur sur lui.
Le diagnostic du choc anaphylactique est posé face aux symptômes caractéristiques du patient. Une fois le choc pris en charge, dans un second temps, la recherche de l’allergène en cause est primordiale pour prévenir toute nouvelle anaphylaxie. Un bilan allergologique sera alors prescrit.
Prévention des réactions anaphylactiques
La meilleure prévention consiste à éviter l’allergène. Les personnes allergiques à certains allergènes inévitables (tels que les piqûres d’insectes) peuvent bénéficier d’une immunothérapie allergénique à long terme. Dans l’immunothérapie allergénique, les personnes reçoivent progressivement des doses plus élevées de l’allergène pour essayer d’apprendre au système immunitaire à ne pas réagir à cet allergène.
Les personnes souffrant d’allergies alimentaires peuvent prendre de l’omalizumab pour prévenir l’anaphylaxie due à une exposition accidentelle.
Les personnes qui font des réactions anaphylactiques doivent toujours avoir à portée de main une seringue d’adrénaline auto-injectable. Si elles entrent en contact avec un déclencheur (si elles sont piquées par un insecte par exemple) ou si elles commencent à développer des symptômes, elles doivent immédiatement se faire l’injection. Ce traitement arrête généralement la réaction, au moins temporairement. Cependant, après une réaction allergique sévère et immédiatement après l’injection, ces personnes doivent être transportées dans un service d’urgence hospitalier pour être étroitement surveillées et pour recevoir un traitement supplémentaire si nécessaire. Ces personnes doivent également porter une identification médicale indiquant leurs allergies.