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Atelier d’évaluation d’un prototype de prothèse de réparation des désunions d’anastomoses digestives

Atelier d’évaluation d’un prototype de prothèse de réparation des désunions d’anastomoses digestives

L’agence Nationale de Valorisation des Résultats de la Recherche et du Développement Technologique (ANVREDET) a organisé le mercredi 26 novembre 2008, un atelier  d’évaluation d’un prototype de prothèse de réparation des désunions d’anastomoses digestives conçu par le Pr. Bourhane Eddine BENELOUEZANE du CHU de Constantine.

L’objectif de cet atelier était de mettre en relation le chercheur à l’origine ce concept qui a déjà obtenu un brevet européen et de l’INAPI et qui est encore au stade de l’idée, avec le monde de l’industrie pharmaceutique et du consommable médical.

Outre le Pr. BENELOUEZANE, étaient présents à cet atelier les professeurs   ABERKANE ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la santé, ABID chef de service de chirurgie générale à l’hôpital Bologhine, , Mme BOULAHBAL professeur de pharmacie à  l’institut Pasteur d’Alger , CHIHAOUI  chef de service de chirurgie générale au CHU de Annaba, DJEMLI chef de service de chirurgie générale au CHU Béni Messous , GRABA chef de service de chirurgie générale au CPMC , HIRECHE chef de service de chirurgie générale à l’hôpital ZEMIRLI et MEKHLOUFI chef de service de chirurgie générale au CHU de Constantine, le Dr. SAIB représentant le Pr. BEKADA du CHU Bab El Oued . Le Ministère de la Santé était représenté par le Dr. Abi Ayad, de la Direction des Structures de Santé.

 Pour l’industrie pharmaceutique, quelques laboratoires étaient représentés : B. Braun, IMP Prosurgical , Saïdal, Lad Pharma et MedEquip.

Une vue de la salle  lors de la présentation du projet.

Une vue de la salle  lors de la présentation du projet

Vu q’un grand nombre des présents, en particulier parmi les enseignants chercheurs du domaine de la santé, ne connaissaient pas cet agence, le Pr. Mohamed TAÏBI, directeur général de l’ANVREDET a brossé un tableau succinct de cet agence créée par décret exécutif n°98-137 du 3 mai 1998 et placée sous tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique sous forme d’EPIC (établissement public à caractère industriel que le DG souhaite transformer en EPST = établissement public à caractère scientifique et technologique ) et qui a pour mission de mettre en œuvre la stratégie nationale de la valorisation de la recherche et du développement technologique, dynamiser l’innovation et accompagner les chercheurs porteurs de projets . Il s’agit selon le Pr. Taïbi d’une agence unique en Afrique, équivalente à  l'ANVAR en France  (Agence nationale de valorisation de la recherche, dite "Agence française de l'innovation", établissement public, créée en 1968 pour valoriser les résultats de la recherche scientifique°. Il citera les séminaires, colloques, workshop auxquels l’ANVREDET a participé ou organisé ; les projets susceptibles d’être   brevetés parmi les différents projets soumis par les enseignants chercheurs. L’ ANVREDET a mis en place en janvier 2007, 5 délégations régionales (Oran, Annaba, Adrar, Ouargla et Blida ou l’USTHB pour Alger)  ainsi que des cellules de valorisation. Ainsi sur les 5244 projets de recherche de la première loi quinquennale, près de 10 % des projets ont été valorisés par l’ANVREDET et outre cet atelier, le DG rapportera que neuf autres ateliers ont déjà réunis des experts et l’industrie autour de projets innovants et il reste encore 17 ateliers à programmer.

Le Pr. TAIBI précisera que L’ANVREDET va bénéficier d’un nouveau siège au niveau de la nouvelle vile de Sidi Abdallah. Cette agence dispose d’un site web : www.anvredet.org.dz et d’une revue trimestrielle  ‘’Revue l’Anvredet’’ auquel tout chercheur peut souscrire un abonnement gratuit.  

Atelier d’évaluation d’un prototype de prothèse de réparation des désunions d’anastomoses digestives 

 Atelier d’évaluation d’un prototype de prothèse de réparation des désunions d’anastomoses digestives

Atelier d’évaluation d’un prototype de prothèse de réparation des désunions d’anastomoses digestives 

 Le Pr. BENELOUEZANE exposant son projet : Atelier d’évaluation d’un prototype de prothèse de réparation des désunions d’anastomoses digestives.

Le Pr. BENELOUEZANE exposant son projet 

 

A la suite de cet exposé, le Pr. BENELOUEZANE a rappelé à l’assistance les conséquences physiopathologiques des désunions d’anastomoses digestives, leur gravité (mortalité de 20 à 35 %) et les moyens thérapeutiques dont dispose la science médicale pour y faire face, le coût de cette prise en charge tant pour le patient que pour la société (séjour hospitalier moyen estimé selon l’orateur à 71 jours !).

Il donnera  par la suite des informations techniques sur le premier prototype de prothèse qu’il a conçu en 2004 puis les modifications qu’il a apporté pour aboutir à un 2ème prototype qui est une prothèse constituée de 2 pièces superposées et reliées entre elles par des fils . La 1ère  pièce est constituée de tissu synthétique biocompatible résorbable, la seconde a une face en tissu biocompatible et une face en tissu non résorbable. 

S’appuyant sur des statistiques de la littérature internationale, relativement anciennes, le Pr. Benelouazane a donné un taux d’incidence des fistules digestives , le coût de prise en charge  des patients qui en sont atteints et le gain probable grâce à l’utilisation de cette prothèse .  

Intervention du Pr. Boulahbal aux cours des débats. : Atelier d’évaluation d’un prototype de prothèse de réparation des désunions d’anastomoses digestives.

Intervention du Pr. Boulahbal aux cours des débats.

Au terme de cet exposé, les enseignants chercheurs présents ont remercié le Pr. TAIBI de cette initiative qui permet de connaître les projets innovants des collègues et de voir dans quelle mesure une aide puisse être apportée afin de matérialiser ce concept qui est encore au stade de l’idée bien qu’il soit breveté depuis 4 ans et passer à l’essai expérimental chez l’animal.

Les représentants de Saïdal ainsi que le docteur Abi Ayad du ministère de la santé  ont insisté sur l’aspect réglementaire qui régit les essais thérapeutiques et ont conseillé au Pr. Benelouazane de ce rapprocher du laboratoire de contrôle du ministère de la santé.

Mais le plus important est qu’un représentant d’un laboratoire de produits consommables médicaux ait proposé au chercheur la confection « artisanale » d’une dizaine de prototypes du modèle présenté à partir de tissu biocompatible déjà sur le marché afin de pouvoir passer à l’étape de l’essai expérimental .   

Pour ce qui est des recommandations de cet atelier, celles-ci peuvent se résumer à :

-   conception du prototype par le chercheur en collaboration avec le laboratoire IMP ;

-   cahier des charges détaillant le prototype avec les schémas nécessaires ;

-   mise en relation du chercheur avec les 15 laboratoires algériens travaillant sur les matériaux composites ;

-   mise en relation du chercheur avec le Laboratoire National du Contrôle de Qualité pour la réglementation des dispositifs médicaux.    



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