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Lutte contre le cancer: une commission des affections de la thyroïde

Lutte contre le cancer: une commission des affections de la thyroïde

Une commission chargée de l'étude du cancer de la thyroïde sera "créée dans le cadre du Programme national de lutte contre le cancer (2015-2019)", a indiqué le Pr. Messaoud Zitouni, chargé du suivi et de l'évaluation du programme.

En marge d'une journée d'étude sur le cancer de la thyroïde, l'expert a précisé que cette maladie "a connu une large propagation durant les dernières années", occupant ainsi la 5e place parmi les types de cancer répandus en Algérie après le cancer du sein, de l'intestin et du rectum, du col de l'utérus et de l'appareil respiratoire, ce qui nécessite, selon le responsable, la "mise en place d'une commission en charge du cancer de la thyroïde dans le cadre du Programme national de lutte contre le cancer".

"Dans les années 2010/2012, le taux de prévalence du cancer de la tyroïde était très faible et n'a pas été pris en considération dans le Programme national de lutte contre le cancer. Cependant, l'évolution de la maladie a contraint les spécialistes à l'introduire dans ce programme", a expliqué le Pr. Zitouni qui a imputé les causes de sa prolifération aux facteurs environnementaux et socio-économiques en raison des changements ayant survenus sur les comportements des individus et de leur mode de vie.

Le spécialiste a appelé à la "nécessaire prise en charge de ce type de cancer" et à l'élaboration d'une feuille de route à travers des études scientifiques et l'implication de toutes les spécialités y afférentes, soulignant l'importance que les "pouvoirs publics adoptent un programme global de lutte contre les facteurs environnementaux engendrant ce type de cancer tels que la pollution de l'environnement et l'agroalimentaire, y compris l'utilisation des engrais et des pesticides".

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Par ailleurs, la médecine nucléaire, génétiques et les programmes nationaux des maladies endocriniennes ainsi que l'examen par échographie, ont contribué "largement" au dépistage précoce de la maladie et à sa bonne prise en charge à travers l'ouverture de services de dépistage des maladies endocriniennes sur l'ensemble du territoire national.

Evaluant le Plan national de lutte contre le cancer, le Pr. Zitouni a qualifié les résultats obtenus depuis son lancement en 2015 de "positifs", citant, à titre d'exemple, le "rapprochement des soins du citoyen à travers l'ouverture de plusieurs nouveaux centres et la réduction de la durée pour l'obtention de rendez-vous de radiologie, la coordination et la participation de tous les acteurs sur le terrain".

S'agissant des taux atteinte enregistrés dans la société, le Pr. Zitouni a fait état de près de 45.000 nouveaux cas/an prévoyant 50.000 cas/an en 2019 et 70.000 autres à l'horizon 2025. Il a expliqué que cette ces taux progressent en fonction de l'augmentation de l'espérance de vie et des facteurs environnementaux.

L'objectif visé dans le cadre du Programme national de lutte contre le cancer étant la "réduction des taux de mortalité de 10 %, le renforcement de la lutte contre les facteurs à risque dont le tabac à travers la prévention" qui nécessite, a-t-il estimén, des efforts et beaucoup de temps".

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Concernant le tabagisme, le Pr. Zitouni a insisté sur l'importance de lutter contre ce fléau qui touchent désormais tous les pays du monde, appelant les pouvoirs publics à centrer la sensibilisation sur le secteur de l'éducation du fait que la plupart des fumeurs sont issus de la catégorie des jeunes et adolescents. Il a dans ce sens exprimé le souhait de voir une "réduction dans la consommation du tabac au cours des 10 à 15 prochaines années".

Le Pr. Zitouni a annoncé par ailleurs que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière comptait prochainement lancer le Programme national de dépistage précoce du cancer du sein, saluant les efforts en la matière des cinq centres relevant de la Caisse nationale de la Sécurité sociale (CNAS) sur l'ensemble du territoire national, ce qui a permis de garantir un suivi aux assurées sociales âgées de plus de 40 ans dans le cadre de cette opération.

Pour sa part, le Pr. Safia Mimouni, chef de service endocrinologie au Centre Pierre et Marie Curie d'Alger a indiqué que le cancer de la thyroïde "se répand trois fois plus chez la femme que chez l'homme et que les cas augmentent considérablement d'année en année en raison des facteurs susmentionnés", ajoutant que le "dépistage précoce par écographie n'est pas couteux et facile d'utilisation, ce qui a amélioré la prise en charge de la maladie avant sa propagation. Le centre à lui seul a assuré le suivi de près de 6000 cas durant ces dernières années, a-t-elle conclu.  

DKnews.



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