Pourquoi vieillit-on?
Avant d’essayer de répondre à cette question, il faut se mettre d’accord sur le terme de vieux ou de vieille. Qu’est-ce que le vieillissement ? Selon Steven N. Austad, le vieillissement est : « la détérioration progressive de la quasi-totalité des fonctions de l'organisme au cours du temps ».Pour Paule Le Deun, « Il correspond à l’ensemble des processus physiologiques et psychologiques qui modifient la structure et les fonctions de l’organisme à partir de l’âge mûr , résultante des effets intriqués de facteurs génétiques et de facteurs d’environnement auxquels est soumis l’organisme tout au long de sa vie ». A partir de quel âge est-on vieux ? Si on se fie à nos enfants, à la jeunesse d’aujourd’hui d’une manière générale, on est vieux dès qu’on dépasse la vingtaine!
Au cours des siècles, l’amélioration des conditions socio-économiques et d’hygiène, le développement des sciences (dont la médecine et les sciences de la santé en général), l’espérance de vie de l’homme (ou de la femme bien sûr) a augmenté et l’appellation de personne âgée est passée de 50 à 60 puis à 70 ans. Dans les pays développés, les femmes vivent en moyenne de 6 à 8 ans de plus que les hommes. Cependant, l'espérance de vie des femmes varie sensiblement selon le niveau de développement des pays, allant d'un peu plus de 50 ans dans les pays les moins avancés à plus de 60 ou 70 ans dans les pays qui connaissent un développement économique rapide. En ce début de 21èmesiècle, les personnes âgées sont environ 600 millions sur la planète, soit trois fois plus qu’il y a cinquante ans. Pendant les 25 ans qui viennent, les plus vieux d’entre nous devraient continuer d’augmenter à un rythme beaucoup plus rapide que les autres groupes d’âge. En Algérie, l’espérance de vie à la naissance s’est considérablement accrue depuis l’indépendance du pays. Elle est passée de moins de 50 ans en 1962 à 74 ans pour les hommes et 76 ans pour les femmes, en 2006. L’espérance de vie en bonne santé ou espérance de vie sans incapacité est plus difficilement mesurable car elle se heurte à divers écueils dont la notion d’incapacité elle-même.
Caractéristiques démographiques en Algérie
Evolution de la pyramide des âges de la population mondiale.
Source "World Population Ageing".
En fait, il faut distinguer l’âge chronologique (qui dépend de la date de naissance) de l’âge biologique (qui dépend de l’état physiologique). Ces deux-ci ne concordent pas toujours et leur comparaison peut donner une idée de la santé d’une personne. Le vieillissement fait partie d'une évolution continue dans le cours du développement de l’être humain, suivant rigoureusement le développement de l’embryon, l’enfance, la puberté, la maturation. Tout au long de ces différentes étapes de la vie, nos organes se développent d'après un horaire précis. Le vieillissement fait partie de ce programme et dépends d’un certains nombres de facteurs que nous allons tenter de vous présenter.
Les changements anatomiques et physiologiques associés à la vieillesse débutent plusieurs années avant l'apparition des signes extérieurs. Plusieurs de ces altérations commencent à se manifester progressivement à partir de 40 ans et se poursuivent jusqu'à la mort, c'est-à-dire jusqu'à ce que l'organisme ne puisse plus s'adapter. Sur le plan physiologique, le processus de sénescence cause le déclin des fonctions organiques puis le vieillissement des tissus et de l'aspect général du corps.
Vivre plus longtemps ne signifie pas nécessairement être en meilleure santé. Ne dit-on pas qu’on a l’âge de ses artères ? |
Ce qui est sûr, c’est que l’on vit plus longtemps, en meilleure santé, en étant plus actif. En outre, les personnes âgées ont actuellement un niveau d’éducation plus élevé que les générations précédentes et sont soucieuses d’améliorer leur état de santé.
Pour en revenir à la question, pourquoi vieillit-on, plusieurs théories sont proposées et qu’on peut diviser en deux grands groupes :
- Celles qui se basent sur l’hypothèse que le vieillissement est programmé génétiquement et relève de modifications progressives, quantitatives et qualitatives, au sein de l’appareil génétique. Selon cette théorie, nos organes sont programmés génétiquement : à un moment donné, ils se détériorent et ne fonctionnent plus. Ce qui est sûr c’est que le vieillissement est en rapport avec l’hérédité et la génétique, ce qui explique que chaque espèce animale ou végétale a une durée de vie moyenne bien précise (environ 3 ans pour une souris, 20 ans pour un chat, 60 ans pour un cheval, 80 ans pour une tortue, aux alentours de 80-90 ans pour l’être humain etc.). De même si l’on vit vieux dans une famille, il y a de grandes chances pour que la descendance de cette famille ait une longue vie.
- Celles qui pensent que le vieillissement résulte de la désorganisation de l’appareil génétique à la suite de dommages subis au cours de la vie.Ainsi, certains scientifiques pensent que la sénescence (ou vieillissement) est causée par des événements qui ont lieu au hasard (par exemple des lésions de l'A.D.N. au niveau des noyaux de nos cellules) et qui s'accumulent avec le temps. Notre corps vieillit car il n'arrive plus à se réparer. La théorie des radiations naturelles (accumulation de dommages dans l’ADN de nos cellules, par les radiations solaires) explique certains symptômes du vieillissement, comme la cataracte, qui survient environ 7 ans plus tôt chez les astronautes des missions Apollo qui ont voyagé au-delà du champ protecteur de la Terre . Dans le même ordre d’idée , la théorie des radicaux libres explique que l'on vieillit à cause de l'activité des radicaux libres qui altèrent nos cellules, détruisent l'A.D.N. et causent des réactions destructrices, réactions que l'on peut ralentir grâce auxantioxydants. Certains légumes, les agrumes, les céréales, les produits laitiers, la viande, le poisson et les fruits de mer fournissent ces antioxydants.
En fait, ces deux grands groupes de théories interviennent et, à cela s’ajoutent encore d’autres phénomènes.
Le processus de vieillissement se produit à tous les niveaux de fonctionnement de notre corps : au niveau des cellules, des tissus, des organes et systèmes.
Analysons ce qui se passe au niveau de nos cellules :
Schéma simplifié d’une cellule
Voici quelques modifications au niveau cellulaire :
- Nos cellules ne peuvent se multiplier indéfiniment. Selon le type cellulaire, un certain nombre de divisions est possible. Après épuisement de ce capital, il n’y aura plus renouvellement des cellules. Chaque type cellulaire a une durée de vie bien déterminée. Le noyau cellulaire change et semble perdre sa fonction de multiplication cellulaire et de réparation des tissus.
- Les télomères, placées à l’extrémité des chromosomes, sont produites durant le développement embryonnaire. Ce sont de courtes séquences d’ADN répétées plusieurs milliers de fois. Elles prolongent les chromosomes et leur assurent une protection contre les effets du temps et de l’environnement. Leur raccourcissement est un phénomène naturel qui témoigne de notre vieillissement au niveau cellulaire. A chaque cycle de division de la cellule (dont le nombre maximum oscille entre 60 et 100), la longueur de ces structures diminue. Ainsi, plus les télomères sont courts et plus la cellule est en fin de vie. On dit que les télomères constituent des horloges biologiques, car à chaque division cellulaire leur taille diminue. A force de se diviser, le télomère devient si court que la cellule ne pourra plus se diviser, elle mourra. A plus grande échelle, les tissus constitués par ces cellules et l’organisme tout entier témoignent de ce vieillissement.
- Des pigments comme la lipofuscine s'accumulent dans les cellules nerveuses cardiaques et hépatiques. Ces pigments du vieillissement entravent l'action du cytoplasme et diminuent la capacité fonctionnelle des cellules.
- La perte graduelle de cellules est importante; leur nombre diminue de 30 % entre 20 ans et 70 ans.
- Le nombre de globules rouges et leur contenu en hémoglobine diminue graduellement. Le nombre de globules blancs varie également contribuant à une diminution de la résistance aux infections.
Effet du vieillissement sur nos tissus :
- La peau est constituée de trois couches : l'épiderme en surface, le derme, et l'hypoderme riche en cellules graisseuses. L'âge modifie la structure de la peau.
Coupe de la peau
- Le vieillissement cutané est un phénomène progressif, continu, lié au vieillissement chronobiologique des cellules de la peau (derme et épiderme), c’est le vieillissement intrinsèque. De plus, la peau a la particularité d’être un organe exposé aux effets délétères des rayons ultraviolets (UV) qu’on appelle l’héliodermie. Il s’agit à la cinquantaine de simples troubles de la pigmentation, d’hypermélanoses (taches) ou au contraire de l'hypomélanose idiopathique en gouttes, ou de rides liées à l’élastose dite actinique.
Hypermélanose
- cutané en rapport avec l’âge est responsable d’une peau fine, atrophique, rêche, une diminution de l’élasticité et une augmentation de l’extensibilité. L’épiderme s’atrophie, de même le derme avec une diminution de la teneur en collagène. Certaines rides et ridules sont liées également à ce vieillissement chronobiologique. De plus, chez la femme, la carence œstrogénique est responsable d’une accentuation lors de la ménopause, et même de la péri ménopause de certains signes du vieillissement cutané.
- En vieillissant, le renouvellement de l'épiderme ralentit. Ce processus qui s'échelonne sur une période de 20 jours chez le jeune adulte, dure plus de 30 jours après 50 ans. Le derme s'amincit et donne à la peau son apparence caractéristique de papier de soie. Le vieillissement de la peau se traduit par une perte importante d'élastine qui confère à la peau sa tonicité. La peau se dessèche, se strie et les tissus se relâchent. Les rides apparaissent alors superficiellement dans l'épiderme puis se creusent jusqu'au derme. Celui-ci perd sa souplesse et les rides profondes se mettent alors en place.
- Les glandes sébacées qui fabriquent le sébum protecteur deviennent moins actives et lubrifient moins la peau, la rendant sèche et cassante.Les glandes sudoripares s'atrophient elles aussi et modifient le processus de contrôle de la température corporelle par sudation. Ces processus de détérioration de la peau et des glandes peuvent se vérifier par la persistance du pli cutané : Quand on pince la peau de l'avant-bras, entre deux doigts de façon à former un pli, le pli persiste même après le relâchement de la pression ce qui indique une perte d'élasticité et de graisse sous-cutanée.
- La perte du tissu graisseux sous-cutané est l'un des effets les plus évidents du vieillissement. Ce phénomène est commun à toutes les personnes qui vieillissent. Les tendons, les veines et les articulations deviennent plus visibles. Les os des mâchoires se voient davantage, les pommettes deviennent plus saillantes et les orbites se creusent.
- Chez les femmes, les seins deviennent pendants, s'atrophient et les mamelons s'inversent parfois.
- Les cheveux subissent eux aussi des modifications très importantes au cours du vieillissement. La perte des cheveux, phénomène normal, s'accélère au fur et à mesure qu'on vieillit.
- Les muscles de l'organisme et plus particulièrement ceux du tronc et des extrémités s'atrophient à la longue, entraînant une détérioration du tonus musculaire et une perte de puissance, de force et d'endurance. Le poids total des muscles diminue de moitié entre 30 et 70 ans. Les muscles qui perdent le plus de force sont ceux des avant-bras.
- Les articulations subissent aussi des changements : les ligaments se calcifient, s’ossifient. Les surfaces cartilagineuses s'érodent. Les articulations en dégénérant deviennent moins souples.
- Les os subissent aussi des modifications : le tissu osseux devient plus poreux et plus fragile à cause d'une déminéralisation constante, del'ostéoporose.
- Cette ostéoporose est un des facteurs responsables de la perte des dents.
- La réduction de la taille est aussi un phénomène attribuable au vieillissement. Il s'agit d'un raccourcissement de la colonne vertébrale causé par un amincissement des vertèbres dorsolombaires par ostéoporose. Ce phénomène, plus marqué chez les femmes que chez les hommes, commence dans la cinquantaine et est relié à l'interaction de différents facteurs comme l'âge, le sexe, la race et l'environnement.
Qu’en est-il de l’effet de l’âge (ou du temps) sur nos organes ?
- Les organes voient leur tissu fonctionnel progressivement remplacé par du tissu fibreux ou du tissu adipeux, non fonctionnels. Les lésions et maladies qui nous atteignent tout au long de notre existence laissent également des séquelles qui participent au vieillissement de nos organes.
- Certains organes ne voient pas leurs cellules se renouveler. C’est le cas du cerveau, par exemple. Le vieillissement de ces organes est donc en partie dû à une diminution du nombre de ses cellules.
- Notre vue également subit l’effet de l’âge : à la quarantaine et après, la capacité d’accommodation diminue. Ce déclin de la vue est d’autant plus rapide que l’on évolue dans un environnement qui exige beaucoup de la vision. La cataracte (affection due au développement d’opacités sur le cristallin) atteint plus d’une personne sur cinq à partir de 65 ans. La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) prive celui qui en souffre de sa vision centrale. Elle empêche ainsi de lire, de conduire ou de regarder la télévision. C’est une des principales causes de cécité chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Il en est de même du glaucome. Ainsi tout comme les autres organes, les yeux vieillissent et sont souvent sujets à des troubles.
- A partir de 40 ans la taille et le volume des reins diminuent progressivement pour aboutir à 80 ans à une réduction d’environ 20-30% pour la taille et de 40% pour le volume. Les vaisseaux du rein sont également touchés par le processus de vieillissement. Les capacités de concentration et de dilution des urines sont perturbées. Ces modifications concernent essentiellement le métabolisme de l’eau et du sodium. Le vieillard s’adapte difficilement à une restriction sodée expliquant une tendance accrue à la déshydratation en cas que de troubles digestifs par exemple ou d’un régime sans sel très strict.
L’effet du vieillissement sur les systèmes ?
Au niveau du système nerveux central, il y a perte du nombre de neurones; diminution de l’efficacité fonctionnelle de la circulation cérébrale, ainsi qu’une diminution des capacités de synthèse de certains neurotransmetteurs qui va retentir sur toutes les fonctions intellectuelles(vision, audition, lecture, etc.)
Au niveau du système endocrinien : la plupart des glandes endocrines voient leurs sécrétions se modifier, la régulation hormonale ne se faisant plus normalement.
- l’activité fonctionnelle de la thyroïde diminue avec l’âge, mais par mécanisme de compensation, les tissus deviennent plus sensibles.
- Des altérations de la fonction du pancréas créent progressivement un climat favorable au développement du diabète.
- L’activité des gonades (ovaires et/ou testicules) se modifie, en particulier chez la femme (ménopause) ; chez les personnes des deux sexes, le rapport des sécrétions oestrogènes/androgènes diminue.
Au niveau du Système cardio-vasculaire :
Après 60 ans, le débit et la fréquence cardiaque diminuent. La perméabilité capillaire diminue ce qui entraîne une diminution des échanges nutritifs entre les tissus et le milieu intérieur. La tension artérielle augmente avec l’âge puis se stabilise.
Au niveau du Système respiratoire :
La capacité pulmonaire totale diminue avec l’âge, ainsi que la capacité vitale. La teneur en oxygène du sang artériel baisse. Le centre respiratoire devient plus sensible à l’hypoxie.
Au niveau du Système digestif :
La diminution de l’activité sécrétoire du système gastro-intestinal entraîne une hypochlorhydrie ou même une achlorhydrie. D’importantes modifications se produisent dans la mobilité gastro-intestinale, entraînant un ralentissement global du transit. C’est ce qui explique la constipation fréquente des personnes âgées.
Répercussions de ces effets de l’âge sur l’individu
Il se caractérise par une baisse progressive de ses capacités d’adaptation et une diminution de l’efficacité de ses mécanismes de régulation. Tout cela entraîne une plus grande sensibilité à la maladie et une probabilité de mort plus élevée.
Facultés intellectuelles
Le vieillissement n’entraîne pas, en soi, une baisse de toutes les facultés intellectuelles. Certaines d’entre elles peuvent même se développer. Il s’agit, par exemple, de l’étendue des connaissances, du jugement, de l’aptitude à surmonter des situations critiques. Par contre, d’autres facultés déclinent avec l’âge : faculté d’observation, mémoire, capacité de concentration, faculté d’association. Ainsi, on note surtout une baisse des performances qui nécessitent une adaptation mais une augmentation de celles qui se basent sur l’expérience.
« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ! » |
En plus, la détérioration est plus marquée pour ceux qui n’avaient que peu d’activités intellectuelles dans leur vie professionnelle. La présence d’un environnement actif et stimulant facilite le maintien du niveau des facultés intellectuelles. Créer une motivation à l’activité intellectuelle (et physique) chez le vieillard est très important.
Vieillissement et personnalité
On est, à chaque instant, le produit de son passé. La personnalité du vieillard dépend donc d’abord de facteurs qui sont antérieurs à la vieillesse et ne sont que modulés par celle-ci. L’éducation reçue, le niveau de culture, le mode de vie ont façonné pendant très longtemps la personnalité de l’individu qui deviendra vieux. Plus les antécédents dans ces domaines ont contribué à élargir les horizons, plus les préoccupations du vieillard sont larges et plus sa vie sociale sera ouverte.
Influence du milieu
Corps
L’usure des organes et le vieillissement du corps pousse le sujet âgé à adopter une attitude face à la vieillesse et par là, face à la vie et à la mort. Les positions varient de l’acceptation sereine au refus, en passant par la résignation. Le comportement quotidien sera influencé par cette attitude générale. L’état de santé, la présence de pathologies éventuellement superposées au vieillissement modulent encore ce comportement. Il est difficile de rester serein lorsqu’on est immobilisé ou victime de souffrances chroniques.
Le comportement de l’entourage peut également influencer la psychologie du vieillard. On a parlé de l’effet bénéfique d’un environnement stimulant.L’isolement relationnel est cruellement ressenti par la personne âgée.Il peut aboutir à différents comportements qui vont du repli sur soi à l’attitude possessive vis-à-vis des personnes qui la fréquentent encore. Ne plus être dans la vie professionnelle est également pénible à beaucoup. Il suffit de se souvenir du drame que peut représenter pour certains la mise à la retraite.
Tendances propres à la vieillesse
La diminution de l’adaptabilité engendre un grand attachement aux habitudes. Tout changement dans l’environnement peut dépayser complètement la personne âgée (problèmes lors de l’hospitalisation). Indépendamment de la densité de leurs relations sociales, beaucoup de personnes âgées se sentent seules. Ce sentiment de solitude naît de l’ennui. Celui-ci naît lui-même de la limitation des centres d’intérêt et parfois aussi du manque de repères dans le déroulement de la vie quotidienne. Plus aucune activité obligatoire ne vient rythmer celle-ci.
ہ 40 ans, on se préoccupe de prévenir le vieillissement. ہ 50 ans, arrivé à maturité, on veut freiner le vieillissement. ہ 55-60 ans, on veut rajeunir discrètement… |
Au terme de ce large tout d’horizon sur le vieillissement, on peut dire qu’il existe trois types de vieillissement (Rowe et Kahn) :
- Le vieillissement habituel, physiologique, lié à l’âge. Il s’agit d’une réduction des réserves adaptatives, conduisant à un risque de déséquilibre en cas de survenue d’un phénomène aigu.
- Le vieillissement « pathologique », avec morbidités : dépression, démence, troubles de la locomotion, troubles sensoriels, affections cardiovasculaires ; fréquemment associées à une dénutrition favorisant dans ce contexte polypathologique l’émergence de pathologies aiguës.
- Le vieillissement réussi, avec maintien des capacités fonctionnelles ou atteinte très modérée de celles-ci, absence de pathologies. En vieillissant, on est souvent confronté à de nouvelles limites ou maladies. S’adapter est une composante importante du vieillissement réussi, permettant de garder le contrôle sur sa vie et de maintenir son bien-être. Cette capacité à s’investir, à se projeter dans l’avenir, se fixer des objectifs, contribue au vieillissement réussi, mais aussi le fait d’avoir une descendance. Ces capacités d’adaptation acquises au fil du temps constitue une sorte de « sagesse », qu’on peut définir comme la capacité à exercer un bon jugement sur les aspects importants mais incertains de la vie. La représentation de soi, les croyances religieuses, les buts et les valeurs, l’expérience sont des ressources mobilisables par les personnes âgées, pour faire face aux situations génératrices de stress.
Aux personnes dans la force de l’âge aujourd’hui, personnes âgées demain, Il est primordial de mieux reconnaître la contribution et le rôle des personnes âgées dans notre société, leur permettre de s’accomplir pleinement, respecter leurs droits et dignités, les considérer pour ce qu’elles sont dans leur globalité, et non pour ce qu’elles font, ou ce qu’elles produisent.
Et pour conclure nous vous laissons méditer ces versets du Coran :