La névralgie du trijumeau
La névralgie du trijumeau est une douleur extrême du visage qui se caractérise par des crises de douleurs faciales intenses, semblables à un choc électrique, qui surviennent sans avertissement et qui sont le plus souvent déclenchées en touchant des zones spécifiques du visage. Bien que la cause exacte de la névralgie du trijumeau ne soit pas entièrement comprise, un vaisseau sanguin se trouve souvent compresser le nerf trijumeau. Des médicaments, la thermocoagulation, la chirurgie et la radiothérapie peuvent être utilisés pour traiter la douleur. Chaque traitement a des avantages et des inconveniants.
Quels sont les symptômes?
Les patients décrivent une attaque comme une sensation de choc electrique, de broyement qui peut durer quelques secondes ou minutes. La douleur est souvent déclenchée par l’effleurement de certaines zones du visage, appelées zones gâchettes, qui, lorsqu’elles sont touchées, provoquent une attaque. Ces zones sont généralement situées près du nez, des lèvres, des yeux, des oreilles ou à l’intérieur de la bouche. Par conséquent, certains patients évitent de parler, de manger, de s’embrasser ou de boire. D’autres activités, comme le rasage ou le brossage des dents, peuvent également déclencher de la douleur. Le vent sur le visage peut parfois déclencher la douleur. La douleur peut durer plusieurs jours ou semaines, suivi d’une rémission pendant des mois ou des années. La fréquence des attaques douloureuses augmente avec le temps et peut devenir invalidante. Une forme moins courante du trouble, appelée névralgie du trijumeau atypique, provoque une brûlure ou une douleur moins intense, constante et sourde. Cette douleur survient parfois avec des coups de couteau occasionnels qui peuvent durer un jour ou plus. La douleur faciale atypique est plus difficile à traiter.
Les causes
La névralgie faciale correspond à l'irritation du nerf trijumeau, responsable de l'innervation d'une partie du visage et qui renvoie des messages douloureux vers le cerveau. Plusieurs hypothèses existent sur les causes de cette irritation. Le plus souvent, la névralgie faciale est sans doute liée à un contact entre le nerf trijumeau et un vaisseau sanguin (artère cérébelleuse supérieure surtout). Ce vaisseau exerce une pression sur le nerf et dérègle son fonctionnement normal.
Quand consulter pour une névralgie faciale ?
En l'absence de traitement efficace, La névralgie faciale est un handicap sérieux au quotidien. Lorsqu'elle se prolonge, elle peut mener à la dépression et même, dans certains cas, au suicide. N'hésitez pas à consultez votre médecin si vous ressentez des douleurs fréquentes au visage, a fortiori si les médicaments antidouleurs habituels (paracétamol, acide acétylsalicylique…) n’arrivent pas à vous soulager. Il n’existe aucun test spécifique ou examen complémentaire permettant le diagnostic certain d’une névralgie faciale. C’est grâce à l’aspect très particulier de la douleur que le médecin arrive à poser le diagnostic, même si, les symptômes de la névralgie faciale sont parfois attribués à tort à la mâchoire ou aux dents, entraînant alors des interventions maxillaires ou dentaires inutiles.
Comment fait-on un diagnostic?
Lorsqu’une personne éprouve des douleurs faciales pour la première fois, un médecin ou un dentiste est souvent consulté. Si la douleur persiste et si une cause dentaire ou ORL n’est pas identifiée, une consultation avec un neurologue ou un neurochirurgien peut être recommandée. Les spécialistes qui ont de l’expérience dans le traitement de ces douleurs peuvent identifier assez facilement une nevralgie essentielle à l’interogatoire car la douleur est généralement trés caractéristique : choc électrique, zone gachette, pas de douleurs entre les crises….
La névralgie du trijumeau est le plus souvent liée à un vaisseaux qui comprime le nerf et ce n’est donc pas une maladie grave en dehors du fait qu’elle provoque des douleurs intenses. Cependant, la possibilité d’une tumeur ou d’une sclérose en plaques doit être exclue. Par conséquent, une imagerie par résonance magnétique (IRM) est généralement effectuée. L’IRM peut montrer un vaisseau sanguin compressant le nerf.