Diabète type 5
En plus du diabète de type 1 et de type 2, les deux sous-groupes les plus répandus, un nouveau type de diabète vient d’être identifié. Il démarre dès l’enfance, à l'instar du type 1, mais possède des caractéristiques bien spécifiques, qui toucherait certaines populations, du fait de facteurs génétiques.
Il n’a pas encore été nommé officiellement. En plus des diabètes de type 1 et de type 2, les plus connus aujourd’hui, un autre type de diabète vient d’être décrit dans un article de la revue Lancet Diabetology & Endocrinology. Ce dernier apparaît dès la naissance, comme le diabète de type 1, mais présente plusieurs nouvelles caractéristiques qui lui sont spécifiques.
Plus de neuf millions de personnes dans le monde sont touchées par le diabète de type 1, une maladie chronique au cours de laquelle le système immunitaire attaque et détruit les cellules du pancréas qui produisent l’insuline — une maladie dite auto-immune. Pour éviter des complications graves, voire mortelles, ces patients doivent recourir à des injections d’insuline. Toutefois, dans certaines zones du continent africain, le personnel médical avait déjà constaté que certains enfants diagnostiqués avec un diabète de type 1 ne correspondaient pas tout à fait au profil classique des patients. "Nombre d'entre eux ont été capables de survivre sans insuline pendant un moment", avant d'avoir accès à un traitement, explique le Dr Jean-Claude Katte de l'université d'Exeter (Royaume-Uni) et auteur de cette recherche. Cette fois, cette piste est bien confirmée.
Les chercheurs estiment qu’il s’agit là d’un signal d’alarme, qui remet en question les certitudes médicales sur le diabète de type 1, montrant que la maladie peut se manifester différemment chez certaines populations. D’où la nécessité d’approfondir les recherches à propos de ce sous-type de diabète, afin d’adapter les traitements en conséquence, même si l’insuline reste le traitement de première intention. Le type 5. Une forme méconnue qui toucherait pourtant plus de 20 millions de personnes à travers le monde.
Le diabète de type 5 est lié à la malnutrition infantile
Le diabète de type 5, aussi appelé diabète lié à la malnutrition, touche principalement des personnes ayant souffert de carences nutritionnelles sévères durant l'enfance, souvent dans les pays à faibles revenus. Ce type de diabète se distingue par une production insuffisante d'insuline non liée à une attaque auto-immune, comme c'est le cas pour le type 1.
Les personnes concernées présentent un faible poids corporel et un pancréas sous-développé. Des études animales ont déjà montré qu'un régime pauvre en protéines durant la grossesse ou l'enfance peut altérer la croissance du pancréas, réduisant ainsi sa capacité à produire de l'insuline.
Une classification plus complexe que prévu
L'apparition du type 5 met en lumière la diversité des formes de diabète. En réalité, cette maladie peut prendre des formes variées, avec des mécanismes, des origines et des traitements très différents :
- le diabète gestationnel, qui survient pendant la grossesse en raison de modifications hormonales. Bien qu'il disparaisse généralement après l'accouchement, il expose la mère et l'enfant à un risque accru de diabète de type 2 à long terme ;
- le diabète de type 3c, causé par des atteintes du pancréas (pancréatite chronique, chirurgie, cancer), est encore mal diagnostiqué. Il combine souvent des déficits à la fois en insuline et en enzymes digestives ;
- le diabète Mody (Maturity Onset Diabetes of the Young), d'origine génétique, se transmet de génération en génération. Il se manifeste souvent avant 25 ans, sans surpoids ni auto-immunité, ce qui peut retarder le bon diagnostic ;
- le diabète néonatal, très rare, se déclare dans les premières semaines de vie. Il peut être transitoire ou permanent et nécessite une prise en charge rapide et adaptée dès le plus jeune âge ;
- le diabète lié à la mucoviscidose, fréquent chez les adolescents et jeunes adultes atteints de cette maladie génétique, est provoqué par la dégradation progressive du pancréas, compliquant encore davantage la gestion de la maladie au quotidien.