sante-dz - Actualités - La maladie périodique / Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF)

La maladie périodique / Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF)

La maladie périodique / Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF)

La maladie périodique / Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF)

La fièvre méditerranéenne familiale (FMF), méconnue, encore orpheline de traitement, est considérée comme le phénotype des maladies auto-inflammatoires. Il s’agit d’une maladie génétique du système immunitaire qui s'exprime par des accès de fièvre à répétition d’une durée de 6 à 72 heures en moyenne. Les accès de fièvre peuvent s’accompagner de douleurs abdominales intenses, de douleurs thoraciques et articulaires, voire d’arthrites spontanément résolutives. Les accès symptomatiques sont accompagnés d’une inflammation sanguine se traduisant par l’augmentation des marqueurs de l’inflammation (CRP élevée, polynucléose neutrophile).

 La FMF est plus fréquente chez les sujets originaires du pourtour méditerranéen ; ainsi connaître l’origine géographique de la famille du patient est important pour pouvoir évoquer le diagnostic. Les populations les plus touchées sont les Arméniens, Turcs, Juifs sépharades, Arabes de l’Est et de l’Ouest. Même s’il s’agit d’une pathologie génétique, la notion familiale est de plus en plus rarement retrouvée du fait de la transmission récessive et de la diminution de la taille des familles. Bien qu'il s'agisse d'une maladie héréditaire autosomique récessive, les facteurs environnementaux sont aussi importants dans le déclenchement des crises : stress, fatigue, infections. Le gène en cause est celui de la marenostrine/pyrine qui est exprimée dans les granulocytes, les monocytes et les éosinophiles.

Les poussées de FMF commencent avant l’âge de 20 ans chez approximativement 90% des patients. Chez plus de la moitié d’entre eux, la maladie apparaît dans les 10 premières années de la vie. La FMF est la maladie prototype des maladies auto-inflammatoires héréditaires : les mutations du gène MEFV entrainent un dérèglement du système immunitaire inné, c’est à dire de la première réponse immunitaire immédiate non spécifique. Cette anomalie se situe principalement au niveau des monocytes et polynucléaires neutrophiles et se traduit par la sécrétion anormale de certaines cytokines telles que l’IL-1β, l’IL-6, l’IL18 et le TNFα. Cette sécrétion cytokinique entraîne une augmentation non spécifique des protéines de la phase aigüe de l’inflammation (CRP, SAA, fibrinogène, …) et est responsable des signes cliniques inflammatoires systémiques (fièvre, douleurs musculaires et inflammation des séreuses).


Sur le même thème


Publicité
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site, mais nous ne sauvegardons pas de données personnelles. Continuer.