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OS : à 206, ils font un homme
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OS : à 206, ils font un homme

 OS : à 206, ils font un homme

OS : à 206, ils font un homme

Le squelette – la colonne vertebrale ou rachis

            Les os, morceaux de charpente et soutiens solides du corps sont surtout des leviers. Unis par des articulations, ils forment avec les muscles le système locomoteur. Certains sont reliés entre eux par des ligaments et des capsules articulaires qui permettent le mouvement, d’autres sont unis par de courtes fibres peu mobiles, d’autres enfin sont soudés entre eux comme les os du crâne ou du sacrum. Bien que semblant inerte, ils sont un lieu de métabolisme intense où s’équilibrent les facteurs de construction (ostéogénèse) et les facteurs de destruction (ostéoclasie et ostéolyse). Le squelette  pèse environ 20 % du poids du corps, soit 13 à 16 kilos pour un individu moyen.

206 pièces détachées

Le nombre de 206 est celui d’un homme adulte .Chez le vieillard, la fréquente soudure de 2 os voisins diminue ce nombre. Voici comment se répartissent les os du squelette :

  • Sacrum 1, coccyx 1, os hyoïde 1, sternum 1 ………………………4
  • Os du crane : ………………………………………………………………….……. 8
  • Os de la face ………………………………………………………………….…….14
  • Cotes ……………………………………………………………………………..….…14
  • Colonne vertébrale ……………………………………………………….…….24
  • Os des membres inférieurs …………….…….………………….……….62
  • Os des membres supérieurs..…………………………….……………..64

Ces os sont de forme et de dimensions variées ; On distingue 3 catégories :  

  • Les os longs (fémur, tibia)
  • Les os courts (vertèbres)
  • Les os plats  (omoplate, os du crane)

Leur structure est identique : à la périphérie de l’os ; c’est l’os compact(2), solide, épais. Puis vient l’os spongieux(3), moins dur, creusé de travées comme une éponge occupée par  la moelle rouge qui  produit chaque jour 100 à 150 milliards de globules rouges et 1 à 30 milliards de globules blancs. Au centre, c’est le canal médullaire, avec la moelle osseuse(6). Enfin entourant l’os, c’est le périoste(1) qui joue un rôle essentiel dans la croissance du squelette. A travers ces éléments passent des nerfs, des veines et des artères. Autour de ces vaisseaux s’oriente la vie de l’os : dépôt de substance osseuse, minéralisation, destruction et remplacement.

 Le plus petit os n'est pas plus gros qu'un grain de riz : on l'appelle l'étrier. Il se trouve dans l'oreille moyenne. Avec l'enclume et le marteau, ils forment cette chaîne d'osselet qui transmet les sons au nerf auditif. L'étrier mesure de 2,6 à 3,6 mm de long et pèse de 2 à 4,3 mg. L’os le plus long est le fémur (os de la cuisse) qui peut atteindre 60 cm.

Les types d’os

Vue d’un os long (fémur) en coupe

 

Vue d’un os long (fémur) en coupe

os plat du crane

 

 

os plat du crane

os court : la rotule

 

os court : la rotule

Une structure en constante évolution

L’os est une matière vivante qui grandit et qui tout au long de la vie se renouvelle et au besoin se répare. Les cellules osseuses  vivent et meurent.  La matière osseuse est sujette à un processus continuel de restructuration, de réabsorption du calcium, de recalcification. La fixation du calcium dépend de certains équilibres biochimiques. Dans ce processus, les phosphates, le calcium, les hormones secrétées par les parathyroïdes et les glandes  sexuelles ainsi que les vitamines D, jouent un rôle complexe et continu.   

La partie vivante de l’os comprend 1% de protéines qui forment une matrice, des cellules osseuses ou ostéocytes, des fibres collagènes et les cellules de la  moelle. Elle représente 1/3 du poids de l’os. La partie minérale de l’os comprend une grande proportion de phosphate de calcium et un peu de fer, de fluor et d’oligo-éléments minéraux. Elle représente 2/3  tiers du poids des os.

Chaque litre de sang charrie environ 100 mg de calcium puisés dans le squelette par l’hormone parathyroïdienne. Pour satisfaire les besoins permanents de l’os, un adulte doit trouver dans son alimentation 700 mg de calcium par jour. Un enfant dont le squelette est en voie de croissance exige 1 gramme par jour. Une femme enceinte 12 dg et une femme qui allaite 2 grammes.

C’est le lait, dont chaque litre contient 120 grammes de calcium et les produits laitiers qui apportent l’essentiel de cette ration. L’absorption du calcium par l’organisme s’effectue par l’intermédiaire de l’intestin grêle. Cette opération exige la présence de vitamine D.      

Une alimentation trop pauvre en sels de calcium, le manque de vitamine, une mauvaise assimilation par les intestins, une élimination trop importante par les reins conduisent au manque de calcium dans les os dont la conséquence majeure est le rachitisme. 

 Les fonctions de l’os
L’os assure quatre grandes fonctions :

  •  Le soutien : le squelette sert de point d’ancrage à tous les muscles et organes mous. Il supporte le poids du corps dans toutes les positions.
  •  La protection : le crâne protège le cerveau ; la cage thoracique protège le cœur et les poumons;  les vertèbres englobent la moelle épinière.
  •  Le stockage : l’os renferme 99 % des réserves de calcium et de phosphore de l’organisme.
  •  La formation des globules rouges et blancs dans la moelle rouge.

Squelette de l’homme et de la femme

           Chez la femme, l’ossature est en général plus fine que chez l’homme, les articulations plus minces. Mais les flancs (bassin) sont plus larges, en prévision de la maternité. Pendant la dernière partie de la grossesse, les articulations du bassin se relâchent légèrement, pour faciliter le passage du fœtus lors de l’accouchement.  

Bassin féminin ovale

 

Bassin féminin ovale

passage du fœtus lors de l’accouchement

 

passage du fœtus lors de l’accouchement

Bassin masculin triangulaire

 

Bassin masculin triangulaire

crâne masculin

 

crâne masculin

                     Il est généralement aisé de découvrir le sexe d’un squelette. Le simple examen du crâne le précise 9 fois sur 10 ; celui du bassin 98 fois sur 100. La charpente a d’avantage de puissance chez l’homme que chez la femme.  La carrure est plus large, les attaches plus épaisses .La capacité crânienne est supérieure de 200 cm3. Les arcades sourcilières sont plus proéminentes, ainsi que les apophyses mastoïdes. 

Fractures et infections

L’os malgré sa solidité peut être lésé par un choc  entrainant ainsi une fracture. A part les fractures dues à des chocs, il existe des fractures dites « pathologiques » qui surviennent par exemples chez les grands tousseurs (fracture de côtes) et les vieillards (fracture du col du fémur) dont les os perdent leur solidité. Il en va de même lorsque le squelette est affaibli par une maladie locale : kyste osseux, infection, carence alimentaire, maladie nerveuse.

Une fracture crée un bouleversement qui n’atteint pas que l’os mais également le périoste, les nerfs, les ligaments, les vaisseaux sanguins et les muscles. 

Un enfant vouté, un vieillard aux jambes qui fléchissent : “ on dit qu’ils manquent de calcium “. Le mécanisme que représente l’apport de calcium à l’os, sa fixation sur celui-ci, peuvent être troublés et mener à des douleurs voire même à une fracture spontanée. L’examen médical et les radiographies détermineront la nature de ce trouble du métabolisme du calcium. Nous avons vu dans un article précédant la déminéralisation généralisée du squelette en rapport avec l’ostéoporose qui atteint généralement la femme après la ménopause. Un aspect particulier est l’ostéoporose post-traumatique qui survient après une fracture, et qui ne régresse qu’après la rééducation. 

Comme tous les tissus alimentés par le sang, l’os peut être soumis à des infections : les ostéites sont les infections des os. Elles peuvent être provoquées par des microbes, surtout le staphylocoque : l’ostéomyélite aigue est en quelque sorte « le furoncle de l’os ». Les ostéites tuberculeuses évoluent plus lentement. Elles ont été pendant longtemps très fréquente dans notre pays en particulier pendant la période coloniale et les premières décennies après l’indépendance. La lutte antituberculeuse sous la forme d’un programme national et la vaccination obligatoire  par le BCG ont permit de faire reculer ce fléau.  

Tumeurs et cancer des os

Comme tous les autres organes, l’os peut être atteint par une tumeur qui peut être bénigne ou maligne (cancer). Si les tumeurs malignes peuvent se développer d’emblée au niveau de l’os, la plupart sont consécutives  à un cancer primitif situé au niveau d’un autre organe (rein, sein, prostate, thyroïde etc.), on dit qu’il s’agit de cancers secondaires ou de métastases osseuses. L’ostéosarcome est un cancer primitif de l’os qui touche les personnes jeunes et siège généralement au niveau du membre inférieur.  Il existe un autre cancer primitif de l’os qui atteint un type particulier de cellules de la moelle osseuse (les plasmocytes) : c’est le myélome qui atteint principalement les vertèbres.

Dans le cas de fractures graves ou même de maladie des os, la consolidation de l’os se fait avec beaucoup de retard ou même ne se fait pas du tout. Ceci en raison de l’âge, de certaines maladies ou tout simplement de l’état de l’os. Il faut alors opérer voire même procéder à une greffe osseuse à partir d’un autre os du squelette (exemple : greffe osseuse à partir de l’os iliaque vers le plateau du tibia).

Saviez-vous que ?

  •  À poids égal, l'os est six fois plus solide que l'acier.
  •  Le poids du squelette « sec », c'est-à-dire sans la moelle rouge, est de 4 à 6 kilogrammes en moyenne chez l'homme et de 3 à 4 kilogrammes chez la femme.


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