Lallergie aux pollens
L'allergie aux pollens
Les allergies respiratoires touchent un grand nombre de personnes, en particulier la rhinite allergique qui concerne à elle seule environ 25% des adultes. Les symptômes sont variés et le plus souvent non spécifiques de l’allergie. Lorsqu’ils sont saisonniers, les pollens sont souvent impliqués. Il existe également des réactions croisées avec certains aliments d’origine végétale, comme les fruits, les légumineuses ou les fruits à coque. En complément de la consultation médicale, des tests biologiques peuvent dans un premier temps confirmer l’origine allergique des symptômes, puis dans un second temps permettre l’identification des allergènes
Un allergène qu'est-ce que c'est ?
L’allergène est une substance de notre environnement qui déclenche une réaction néfaste de notre organisme au contact de celle-ci, alors qu’elle devrait normalement être tolérée (réaction d’hypersensibilité). Les pollens sont constitués de plusieurs protéines dont certaines sont des allergènes. L’allergie est liée à la synthèse par notre organisme d’anticorps spécifiques, les immunoglobulines E ou IgE. Ces anticorps vont interagir avec un allergène pour déclencher la réaction allergique.
Les réactions croisées : qu'est-ce que c'est ?
Il existe une communauté de structure entre des protéines contenues dans les pollens et celles de certains aliments d’origine végétale tels que les fruits, les légumineuses et les fruits à coque. Il est donc possible de se sensibiliser à ce type d’aliments secondairement à une allergie aux pollens.
Dans ce cas, les réactions provoquées par l’ingestion de ces aliments sont en général peu importantes. Il s’agit le plus souvent d’un syndrome oral (prurit, gonflement des lèvres)
Les plantes méditerranéennes
Les arbres et plantes méditerranéennes pollinisent dès le mois de février (cupressacées), pour se terminer à la fin du mois de juin, avec parfois un rebond en septembre (pariétaires).
Les plantes, la végétation sont un des éléments essentiels à prendre en compte pour la compréhension et l’étude d’un milieu et de ses habitants. La Méditerranée n’échappe pas à la règle. Parmi les plantes méditerranéennes, les plus allergisantes sont :
- Les Cupressacées : cupressus sempervirens, juniperus ashei, juniperus oxicedrus, thuyas ;
- Les Oléacées : olea europa ;
- Les Pariétaires : parietera judaïca, officinalis ;
- Les Graminées ornementales.
Il y a 3 grandes périodes polliniques :
- Fin de l’hiver : pollens d’arbres.
- Printemps : pollens de graminées.
- Fin de l’été et début de l’automne : pollens d’herbacées et d’ambroisie.
Allergie aux pollens : un diagnostic spécialisé
Le diagnostic de l’allergie aux pollens de plantes méditerranéennes débute chez l’allergologue par un interrogatoire circonstancié suivi d’un examen clinique. Les symptômes sont essentiellement respiratoires, touchant jeunes et adultes :
- rhinite : nez qui démange, coule ;
- conjonctivite : sensation de grain de sable dans les yeux ;
- asthme : toux, sifflement, manque d'air, oppression thoracique.
Et parfois des manifestations cutanées. Certains enfants qui jouent dans l'herbe peuvent être au contact de pollens et manifester de l'eczéma. En pratique, les tests cutanés constituent le passage obligé, pour mettre en corrélation symptômes et pollens . Pour ce faire, le médecin dépose des gouttes de chaque allergène suspecté sur la peau. Il pique à travers chaque goutte pour la faire pénétrer. Si le patient est allergique, alors il présentera une réaction plus ou mois intense. On peut avoir recours également à un dosage biologique des anticorps spécifiques de tel ou tel pollen, des IgE spécifiques et/ou des allergènes moléculaires. Dans certains cas d’asthme mal équilibré, il faut rajouter au bilan allergologique des explorations fonctionnelles respiratoires.
Allergies aux pollens et Covid : ce qu'il faut savoir
D'après une récente étude allemande, le risque d'être infecté par le coronavirus SARS-CoV-2 est plus élevé (taux d'infection augmenté de 10% à 30%) lorsque l'air est très concentré en pollens. Plus étonnant : cette association concernait aussi les personnes non-allergiques aux pollens. Les chercheurs (qui ont publié leurs travaux dans le journal spécialisé PNAS) pensent que les pollens, lorsqu'ils se déposent à l'intérieur du nez, sur la muqueuse nasale, sont en mesure de "bloquer" certains gènes impliqués dans la réponse antivirale.