Cancer du poumon : Les thérapies ciblées en action
La 2e édition de l'European Lung Cancer Conférence organisée conjointement à Genève en avril 2010 par l'European Society for Medical Oncology et l'International Association for the Study of Lung Cancer marque le virage important pris dans le traitement des cancers pulmonaires. L'identification de mutations tumorales spécifiques et le nombre croissant de thérapies ciblées visant ces mutations inscrivent la notion de traitement sur mesure dans une réalité de plus en plus concrète pour les malades.
Le tissu tumoral au cœur de la caractérisation moléculaire
Il est clair aujourd'hui que la présence de mutations du récepteur du facteur de croissance épidermique EGFR est devenue un critère clé à identifier du fait de son impact sur la réponse aux traitements ciblés par les inhibiteurs de l'activité tyrosine kinase de l'EGFR. Les derniers résultats de l'étude IPASS présentés durant la 2e European Conference on Lung Cancer illustrent l'importance de ce point. Cette étude a ainsi comparé une thérapie ciblée par le gefitinib à une chimiothérapie de référence et montre que chez les patients EGFR positifs, le taux de réponse est de 71,2 % pour les patients traités par gefitinib contre 47,3 % pour les patients traités par chimiothérapie. Chez des patients EGFR négatifs, le taux de réponse a été de 1,1 % pour les patients traités par gefitinib contre 25,3 % chez les patients traités par chimiothérapie.
La caractérisation systématique du statut moléculaire des patients est donc aujourd'hui un critère essentiel pour déterminer quels patients peuvent bénéficier d'une thérapie ciblée contre ce biomarqueur, mais elle est encore aujourd'hui limitée par la difficulté de pouvoir récupérer et analyser suffisamment de matériel tumoral. Pour Nicolas Girard (Lyon), il est clair que « tissue is the issue » et que l'inclusion de malades dans les nouveaux essais cliniques ne pourra être réalisée qu'à la seule condition de fournir une quantité suffisante de tissu tumoral quitte à pratiquer plusieurs biopsies.
Il est clair aujourd'hui que la présence de mutations du récepteur du facteur de croissance épidermique EGFR est devenue un critère clé à identifier du fait de son impact sur la réponse aux traitements ciblés par les inhibiteurs de l'activité tyrosine kinase de l'EGFR. Les derniers résultats de l'étude IPASS présentés durant la 2e European Conference on Lung Cancer illustrent l'importance de ce point. Cette étude a ainsi comparé une thérapie ciblée par le gefitinib à une chimiothérapie de référence et montre que chez les patients EGFR positifs, le taux de réponse est de 71,2 % pour les patients traités par gefitinib contre 47,3 % pour les patients traités par chimiothérapie. Chez des patients EGFR négatifs, le taux de réponse a été de 1,1 % pour les patients traités par gefitinib contre 25,3 % chez les patients traités par chimiothérapie.
La caractérisation systématique du statut moléculaire des patients est donc aujourd'hui un critère essentiel pour déterminer quels patients peuvent bénéficier d'une thérapie ciblée contre ce biomarqueur, mais elle est encore aujourd'hui limitée par la difficulté de pouvoir récupérer et analyser suffisamment de matériel tumoral. Pour Nicolas Girard (Lyon), il est clair que « tissue is the issue » et que l'inclusion de malades dans les nouveaux essais cliniques ne pourra être réalisée qu'à la seule condition de fournir une quantité suffisante de tissu tumoral quitte à pratiquer plusieurs biopsies.
Vers une nouvelle méthode d'identification des mutations de l'EGFR
La recherche d'une mutation EGFR peut être effectuée soit sur pièce opératoire soit sur liquide soit sur biopsie. Toutefois, la majorité des malades étant diagnostiqués à un stade avancé et n'étant pas opérables, la biopsie est la méthode privilégiée. Néanmoins, celle-ci ne permet de récupérer qu'une quantité limitée de matériel rendant cette recherche difficile.
Une alternative a ainsi été présentée lors de ce congrès : il s'agirait non plus de biopsier les patients mais d'analyser leur sérum. Les résultats préliminaires d'un test basé sur la recherche de huit protéines chez 400 patients atteints d'un cancer avancé du poumon non à petites cellules et traités soit par placebo soit par erlotinib ont ainsi montré qu'il permettait de prédire efficacement la réponse des patients au traitement ciblé.
A la recherche de nouveaux biomarqueurs
Une autre voie de développement présentée à Genève est l'identification, au-delà de l'EGFR, d'autres biomarqueurs et d'autres sous-groupes moléculaires associés à la sensibilité des inhibiteurs TKI-EGFR ou à d'autres inhibiteurs. Elle devrait permettre de mettre en évidence d'autres populations de patients susceptibles de bénéficier de ces nouvelles thérapies ciblées.